ESNbyUM, kezako ? Pionnière depuis huit siècles en médecine, l'Université de Montpellier a créé ESNbyUM, école de santé numérique qui formera dès 2023 les futurs professionnels de santé mais aussi les juristes, les ingénieurs ou encore les administratifs. Un projet soutenu par le gouvernement dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir » et qui servira de socle au futur pôle d’excellence en santé numérique de La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.
« Depuis une dizaine d’années le numérique révolutionne les métiers de la santé et fait partie du quotidien des professionnels qui utilisent des logiciels, des dossiers patients informatisés ou qui sont confrontés à des questions d’identito-vigilance, de cyber-sécurité ou de pratique de la télémédecine, explique Maurice Hayot, professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montpellier et praticien hospitalier au CHU. Pourtant, à l’heure actuelle aucune formation spécifique n’est dédiée à ces questions avec tous les problèmes que cela peut poser en termes de sécurité, de respect de la confidentialité etc. »
C’est pour pallier ce manque que l’UM a demandé à Maurice Hayot, entouré d’une équipe projet constituée d’experts en la matière, de répondre à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Compétences et métiers d’avenir » lancé par le gouvernement dans le cadre du programme d’investissement d’avenir 4 (France 2030). « Pour construire notre projet nous avons mobilisé des professeurs, des chercheurs, des formateurs et des entreprises avec pour objectif de construire une école de santé numérique qui corresponde réellement à des expertises métiers » précise Maurice Hayot. Un pari gagnant puisque le projet montpelliérain fait non seulement partie des 66 lauréats distingués cet été par le gouvernement, mais il décroche en prime le plus gros financement dans la catégorie « dispositifs de formation en santé numérique » en empochant la jolie somme de 4 millions d’euros.
La Région qui souhaite faire de ce projet le socle de son futur pôle d’excellence en santé numérique participera quant à elle à hauteur de 600 000 euros. Des montants conséquents qui s’ajoutent donc aux moyens alloués par les membres du consortium aux premiers rangs desquels on trouve bien sûr l’UM et les CHUs de Montpellier et Nîmes mais aussi des organismes de formation et des entreprises privées (voir encadré). Au total l’École de santé numérique pourra compter sur un budget approchant les 8 millions d’euros.
« Notre objectif avec ESNbyUM est de créer un modèle pédagogique, innovant et efficace pour former des professionnels qui exerceront une santé numérique humaniste et que ce modèle soit transposable dans d’autres villes. Nous voulons développer et déployer une « pédagogie de précision » où chacun pourra acquérir les compétences dont il a précisément besoin pour sa pratique, selon son parcours initial, sa disponibilité ou sa situation géographique sur le territoire » insiste le professeur. Cette méthode baptisée « Pédagogie-6P » repose sur six piliers : Personnalisée ; Préventive « c’est-à-dire qui prévienne l’abandon de la pratique par insuffisance de formation » ; Prédictive « qui soit capable de prédire les besoins et donc les métiers de demain en santé numérique » ; Participative « qui rende les apprenants acteurs de leur choix d’apprentissage et de leur parcours » ; basée sur les Preuves et centrée sur la Pratique.
Avec une solution utilisée quotidiennement par des ergothérapeutes, orthophistes et neuropsychologues, COVIRTUA Healthcare accompagne déjà les futurs professionnels de santé dans des centres de formation en Europe. Elle renforce ces actions pédagogiques en intégrant l'ESNbyUM.
Ils soutiennent également l'ESNbyUM :
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